mercredi 27 février 2008

Matin Première à la réouverture du HF 6 Arcelor-Mittal

Ce 27/02, SPECIALE Réouverture du Haut Fourneau 6 de Seraing sur la Première, avec "Jipi" :
A l'occasion de la réouverture du HF 6 Arcelor-Mittal, nous vous proposons ce mercredi, une émission spéciale EN DIRECT de Seraing. Nous serons installés sur le plancher dit des "tuyères", à moins du 15 mètres du pied du haut fourneau.


Se succèderont en débat au micro de Jean-Pierre JACQMIN :

- Michel WURTH : Membre de la Direction Générale Arcelor Mittal (aussi en charge des aciers du plat-carbone)
- Francis DEGEE : Directeur général du chaud à Arcelor Mittal
- Jean-Claude MARCOURT : PS - Ministre wallon de l'économie et de l'emploi
- Francis GOMEZ : président de la FGTB métal à Liège
- Jordan ATANASOV : secrétaire régional CSC métal à Liège
- Alain MATHOT : PS - député fédéral et bourgmestre de Seraing
- Robert BORTOLOTTI : contremaitre à Arcelor-Mittal
Téléchargez le podcast en
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Voici mes réactions à ce sujet:

Chaud devant ! ... et au derrière.

On ressent une certaine gêne dans les réponses à propos des questions CO2 [et d'une manière générale à propos de l'aspect pollution]: après d'âpres négociations sur la problématique des émissions de CO2, une décision européenne risque de torpiller la contribution wallonne au plan ayant permis de dégager des quotas de CO2 pour ArcelorMittal...

Messieurs Lutgen et Marcourt se parlent-ils parfois à ce sujet ?

Monsieur Di Rupo, à l'époque Ministre Président après avoir été administrateur chez Dexia, n'avait-il pas parlé à l'oreille du riche industriel (5ème fortune perso. au monde) pour lui offrir le quota CO2 nécessaire sur le compte de la Région Wallonne ?

"La Région wallonne respectera ses engagements en matière de réduction d'émissions de CO2, voire les dépassera, a répété mercredi le ministre wallon de l'Environnement, Benoît Lutgen" (L'Echo -18/10/07)

"greg" réagit de la façon suivante: " étonnante" unanimité sur le plateau... un haut fourneau, ça ne pollue pas tant que ça... mieux : réouvrir le haut-fourneau de seraing, c'est bon pour l'environnement (dixit monsieur F. Gomez)!!!!
(question pour monsieur Marcourt et les syndicats) et le travaillisme, comme religion sectaire, est-ce que c'est pas une pollution dangereuse pour les cerveaux?"


Ma réaction (en attente de publication...)

Tout est relatif.
Il a aussi été dit: en matière environnementale, produire ailleurs "aurait été ... ..encore plus dramatique !"

... pourtant aux questions posées avec insistance sur l'aspect pollution ... pas de détails et noyage de poisson.
Autant de légèreté, pour une situation qualifiée de "dramatique", on s'inquièterait pour moins que cela, a fortiori, si l’on tient compte des déclarations préalables :

« « Je suis très attentif à la santé de notre population, mais je pense aussi que le chômage nuit à la santé et que nous devons tout faire pour nous en préserver » a répété le Ministre, qui demande que les entreprises puissent avoir le temps de s’adapter aux normes environnementales. Jean-Claude Marcourt s’est dit ouvert à tout projet industriel qui lui serait présenté sur la zone. « J’examinera, par exemple, favorablement un projet de type Ecopôle qui permettrait un développement économique respectueux de l’environnement » a-t-il précisé. »

D'autres choses "extraordinaires" ont été dites lors de cette émission et je cite Monsieur Marcourt à propos de l'amateurisme de la RW en matière de gestion de quotas en matière de CO2: en matière économique,

"nous avions un dynamisme que nous ne connaissions pas !"

et plus tôt dans l’émission, il nous affirmait que la façon la plus simple d'éviter des fermetures d'entreprises, c'était de ne plus en avoir, faisant peut-être référence au "passé" ?

« Passé », « du passé », « dépassé » Vs « Avenir », Monsieur Marcourt semble toujours avoir eu un problème avec le sens de la ligne du temps, quand il déclarait il y a peu (à mettre en relation aussi avec "je crois qu'on accorde trop d'importance à une technologie du passé":
« Grâce à la F1, la Wallonie accueille un événement de dimension mondiale, l’occasion de montrer une région énergique, enthousiaste, tournée vers l’avenir. »
Des problèmes aussi quant à l’analyse des éléments et leur calcul, quand le Grand Soir du Grand Prix, il chantait les louanges du GP de Francorchamps affirmant la « grande réussite du gouvernement wallon », alors que le déficit (officieux et avoué) frisait les 4 millions d’Euros !
... à mettre donc en relation avec la réaction de Marc

"On parle de 15 millions d'euros pour relancer le HF6. 120 emplois pour 15 millions = 125.000 euros par emploi... n'est-ce pas cher payer? "
Comme je le disais en préambule, tout (vraiment tout) est relatif.
Devrions-nous benoîtement (Lutgen) mettre en relation ces constats étonnants pour un ministre de l'Economie quand dans la présentation du profil du ministre, la qualification première semble être en priorité "PS", puis "Ministre wallon" ensuite " de l'économie" et finalement et en dernier "de l'emploi" ?

Quid du principe « pollueur-payeur » ?

Le principe pollueur-payeur est un principe d’inspiration économique mis au point dans les années 1970 par l’OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économique). Il vise à limiter les nuisances sur l’environnement dues à l’activité économique (industrie, transports, agriculture…) et aux activités privées (utilisation d’une voiture, chauffage domestique).

Le principe du "pollueur-payeur" renforcé en droit wallon – (15 Janvier 2008)
Par un décret du 22 novembre 2007 (décr. mod. le livre Ier du Code de l'environnement en ce qui concerne la prévention et la réparation des dommages environnementaux, M.B. 19.12.2007), entré en vigueur le 29 décembre 2007 (sauf concernant la gestion des déchets d'extraction), le Code de l'environnement s'est vu rajouter une partie VII, intitulée "Responsabilité environnementale en ce qui concerne la prévention et la réparation des dommages environnementaux".

Le Code de l'environnement prévoit donc dorénavant un régime de prévention ainsi que de réparation, le cas échéant, des dommages causés à l'environnement suite à l'exercice d'activités professionnelles. Une responsabilité objective, et donc pour laquelle aucune faute ne doit être démontrée, est de surcroît prévue pour certaines activités à risque.

ET : Gare aux pollueurs: l’URP est là! – (15 Octobre 2007)
Conçue comme le véritable "bras armé" de la Division de la Police de l'Environnement (DPE), l'URP, pour Unité de Répression des Pollutions, a pour objectif de constituer un appui, via l'utilisation de techniques policières modernes et adaptées, au travail des agents de la DPE.

Et pourtant …
L'exécutif wallon créera ce jeudi la Société (anonyme) liégeoise de gestion foncière. Elle sera chargé de la valorisation des 324 hectares qui seront libérés par Arcelor. Il faudra faire l'historique des pollutions et assainir. Arcelor est déjà prêt avec Arceval.
La Libre Belgique du 10/03/05

« D 'ici 2010, 300 hectares situés en zone industrielle seront libérés par Arcelor. La création de la société liégeoise de gestion foncière (Soligest) chargée d'assainir puis de valoriser ces terrains vient d'être - enfin - ratifiée par le gouvernement wallon. Le principe d'action défini en son temps demeure inchangé : Soligest réunit Arcelor et la Région qui apporte chacun la moitié des « parts ». » Le Soir du 22/03/05

En conclusion, quid finalement dans cette foultitude de structures aussi diverses que mystérieuses/anonymes, voire redondantes de La SPAQuE qui posséderait un produit : le m³ de sol assaini et aménagé en Wallonie ?
Le travail de la SPAQuE ne consiste évidemment pas aux seuls assainissement et aménagement du sol. L'action de la SPAQuE se résume tout à fait au travers de son slogan : De la Wallonie d'hier, nous créons celle de demain.

Elle est belle la Wallonie !


Plus sur le sujet:

CO2 : la Région est prise à la gorge
L'Europe refuse à la Région wallonne d'auto-alimenter sa réserve comme envisagé. Les autorités wallonnes vont contester le point de vue et crient à la discrimination.

ArcelorMittal et la Commission

Qui doit payer le CO2 de Mittal ? - 05/12/2007
La Région wallonne et le groupe sidérurgique ArcelorMittal sont actuellement dans une phase de négociation pour résoudre le problème des émissions de CO2 qui pourrait empêcher la relance de la ligne à chaud à Liège, a rappelé mercredi le ministre wallon de l'Economie, Jean-Claude Marcourt.

Le principe du "pollueur-payeur" renforcé en droit wallon

L'avenir de l'Est passe par l'écopôle
Le nord de Charleroi a déjà son aéropole, l'est de l'agglomération aura son «écopole». Du moins si le Gouvernement wallon retient le vaste projet supracommunal développé par Igretec pour lesquels Aiseau-Presles, Charleroi, Châtelet, Fleurus, Farciennes et même Sambreville sont partie prenante.
«Il s'agit de revaloriser territorialement, économiquement, environnementalement et socialement une vaste zone de 580 hectares située sur le territoire des communes d'Aiseau-Presles, Châtelet, et Farciennes, de part en d'autre de la Sambre», explique Hugues Bayet, le bourgmestre farciennois, qui est aussi président du comité de développement stratégique de la région de Charleroi et du Sud-Hainaut.


Technifutur: Relance du haut fourneau n°6 de Seraing: revue de presse

Marchés publics et développement durable

Un haut-fourneau déjà sous tension
La « mise sous cocon » a sauvé le haut-fourneau 6. Mais l’accord sur les quotas de C02 est déjà remis en question.

La Wallonie tremble

C'est un grand jour pour le haut-fourneau 6 !
Les dirigeants rallumeront l'outil - mis sous cocon pendant plus de deux ans et demi, en présence de Michel Wurth, le numéro 2 d'ArcelorMittal.
La relance de l'outil a permis d'engager plus de 200 personnes dont le tiers au HF6, le reste étant réparti entre l'aciérie, le train à large bande, etc. On recherche encore une dizaine de cadres pour renforcer l'équipe.
Le HF6 est parti pour plusieurs années. La réfection lui assure dorénavant 10 à 12 ans de fonctionnement. Toutefois, la problématique des quotas de CO2 n'est réglée que pour la période 2008-2012.
Le Soir, quant à lui, mentionne déjà une remise en question des quotas. Selon le quotidien, il apparaîtrait que la Commission européenne ne s'accorde pas avec la technique de comptabilisation imaginée par la Région wallonne via sa réserve de capacité.« Pas acceptable ! », objecte le ministre de l'Environnement Benoît Lutgen, en charge de ce dossier. « L'essentiel est acquis : la Région wallonne remplira ses objectifs de réduction d'émission via l'accord fédéral de début février. Le Commissaire européen Stravos Dimas avait marqué un feu vert officieux avec la procédure proposée lors de nos consultations préalables. Cette volte-face d'un fonctionnaire est étrange », poursuit-il.
La Libre, Le Soir, La Meuse du 27/02/08

Dans quelques heures, le haut-fourneau va être relancé. « Cette réouverture, c'est une 1ère en Europe », souligne Jean-Claude Marcourt, ministre wallon de l'Economie. « C'est un espoir pour toute la chaîne de production et pour la région », poursuit-il.
Pour le président du Comité d'experts du GRE, le maintien du chaud ne change rien à la nécessité de reconversion.
La DH, La Libre du 26/02/08

Communiqués du 19 Juillet 2007: Séance du Gouvernement wallon

• Unité de répression des pollutions : Prime de risque, équipement et armement (19-07-07)
Ce jeudi, le Gouvernement wallon a approuvé en première lecture l’avant-projet d’arrêté octroyant une allocation pour risques aux agents qui participeront aux opérations de terrain de l’Unité de Répression des Pollutions (URP).
Cette unité spécialisée, constituée au sein de la DPE, aura pour mission de rechercher et de poursuivre les auteurs d’infractions graves liées à l’environnement.


Ses actions viseront notamment :

  • les flagrants délits environnementaux ;
  • les importants dépôts clandestins de déchets et l’incinération sauvage et systématique de déchets ;
  • les contrôles des transferts transfrontaliers des déchets ;
  • les filières d’élimination des déchets (récolte de renseignements, observations, filatures, interventions) ;
  • la lutte contre la criminalité environnementale organisée ;
  • La cellule d’intervention et d’enquête de l’URP est composée de 16 agents dotés de pouvoirs de police et dirigée par un officier de policie.

    Dans l’exercice de leurs missions, les membres de l’URP seront vraisemblablement confrontés à des exploitants récalcitrants par rapport au respect du droit de l'environnement.C’est pourquoi le Gouvernement wallon a décidé d’octroyer à ses agents une prime pour risques de 4.774,68 euros bruts, soit un montant identique à celui des agents qui participent habituellement aux opérations de l’unité anti braconnage (UAB).

    Cette allocation confirme la volonté du Ministre de consacrer l’importance du rôle de ces agents dans la lutte contre les infractions environnementales.
    Par ailleurs, le Gouvernement wallon a également déterminé, à travers deux avant-projets d’arrêté en première lecture, l'uniforme des agents de l’Unité de Répression des Pollutions, les armes faisant partie de leur équipement réglementaire et les dispositions particulières relatives à la détention, à la garde et au port de ces armes.
    Plus d’infos ? Audrey Jacquiez - 0497/161 861 - e-mail : audrey.jacquiez@gov.wallonie.be Gaëtan Frippiat - 0474/553 824 - e-mail : gaetan.frippiat@gov.wallonie.be

• Suite de la catastrophe de Ghislenghien et exécution du plan PLUIES : Création d’un centre régional de crise

• Accord de branche « énergie/CO2 » avec le secteur du textile, du bois et de l’ameublement

Le Gouvernement wallon a adopté le projet d’accord de branche avec le secteur du textile, du bois et de l’ameublement.
En 2006, deux nouveaux accords ont été conclus avec les secteurs de la brique et des carrières.
Le Gouvernement wallon poursuit ses démarches avec les secteurs, de moindre importance sur le plan énergétique, qui souhaitent rejoindre les premiers. Pour rappel, le Gouvernement wallon avait pris acte au printemps 2005 de la déclaration d’intention de FEDUSTRIA (Fédération belge de l’industrie textile, du bois et de l’ameublement) en vue d’entamer le processus. La première étape consistait à réaliser des audits approfondis au sein des entreprises signataires afin de déterminer les consommations et émissions spécifiques de référence à l’année de départ ; d’établir une liste des améliorations potentielles selon leur faisabilité technique et leur rentabilité ; et d’établir enfin un plan individuel d’amélioration avec un objectif à l’horizon 2012.

La fédération a consolidé l’ensemble des plans individuels pour constituer le PLAN SECTORIEL contenant l’objectif d’amélioration de l’efficience énergétique et de réduction des émissions de CO2 à l’horizon choisi 2012. Ce plan sectoriel constitue le fond de cet accord de branche. Les entreprises de ce secteur (participantes à la convention) s’engagent à atteindre un objectif sectoriel de 7,1% d’amélioration de l’efficience énergétique (7,2% en réduction d’émission de gaz à effet de serre) de 2002 à 2012. Une évaluation approfondie précisera les objectifs finaux à 2012.Celui-ci doit encore suivre le parcours de la consultation et de l’enquête publique, telles que prévues dans le décret du 27/05/2004.Ce nouvel accord porte à 15 le nombre total d’accords de branche conclus à ce jour.
Rappelons que ces accords, conclus sur une base volontaire, visent des objectifs d’amélioration de l’efficience énergétique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les premiers résultats de la mise en œuvre de ces accords sont encourageants et se rapprochent des objectifs fixés (amélioration de l’indice d’efficience énergétique : objectif 2010-2012 = -11,1% et amélioration de l’indice des émissions de gaz à effet de serre : objectif 2010-2012 = -11,7%).
Plus d’infos ? Dominique Jacques, Attaché de Presse de André Antoine, GSM : 0486/24.25.15

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